
Robinho : L'ascension et la chute d’un génie brésilien
Robson de Souza, plus connu sous le nom de Robinho, a longtemps été vu comme le "nouveau Pelé". Doté d’un talent brut, d’une technique spectaculaire et d’un style de jeu virevoltant, il a enchanté les terrains au début des années 2000.
Mais derrière les dribbles et les sourires se cache une trajectoire bien plus sombre, marquée par les excès, les transferts ratés, et une condamnation judiciaire qui a mis fin à sa légende.
🌟 2002 - 2005 : les débuts à Santos
Né en 1984 à São Vicente, Robinho rejoint le club de Santos à l’âge de 15 ans. Très vite, il impressionne par ses dribbles courts, ses passements de jambe et sa capacité à déséquilibrer n’importe quelle défense. En 2002, à seulement 18 ans, il remporte le championnat brésilien et fait chavirer les foules.
Pelé lui-même le désigne comme son successeur spirituel. Le football mondial se tourne alors vers cette nouvelle pépite auriverde.
🌍 2005 - 2015 : Real Madrid, City, Milan AC... entre éclairs de génie et irrégularité
En 2005, Robinho rejoint le Real Madrid pour 24 millions d’euros. Son arrivée est très médiatisée et il devient rapidement un joueur spectaculaire, bien que parfois frustrant par son irrégularité.
Trois saisons en demi-teinte plus tard, il est transféré à Manchester City, devenant à l'époque le symbole du nouveau projet qatari. Il y marque des buts décisifs, mais son attitude pose question. Manque d’implication, blessures, vie nocturne… L’étoile commence à vaciller.
En 2010, Robinho rebondit à l’AC Milan où il retrouve un peu de son éclat, notamment aux côtés d’Ibrahimović et de Pato. Il y remporte le Scudetto en 2011, mais ne confirme jamais vraiment les attentes placées en lui. Sa carrière prend alors un tournant plus discret avec des retours au Brésil et des passages en Turquie, en Chine ou en Arabie Saoudite.
⚖️ 2017 : l'affaire judiciaire qui a tout changé
En 2017, Robinho est condamné en Italie à neuf ans de prison pour un viol collectif commis en 2013 à Milan, alors qu’il évoluait à l’AC Milan. Cette condamnation, confirmée en appel et en cassation, ternit définitivement son image. Le Brésil refusant d’extrader ses ressortissants, Robinho est resté libre plusieurs années, jusqu’à ce que la pression médiatique et judiciaire le rattrape.
Le club de Santos, qui avait tenté de le faire revenir en 2020, a dû annuler son contrat face à l’indignation populaire. Aujourd’hui, Robinho est assigné à résidence au Brésil, et l’Italie demande toujours son extradition ou l’application de la peine dans son pays.